Travel : le smartphone chamboule la donne

Selon une étude Criteo, près d’un tiers des achats de voyage (32 %) ont été effectués sur des téléphones mobiles en septembre 2017.
Mis à jour le 11 septembre 2024

La saison estivale est terminée : le temps est venu de faire les comptes. Et cette année, une chose est claire : en France, c’est sur le smartphone que tout s’est joué. Selon une étude Criteo, près d’un tiers des achats de voyage (32 %) ont été effectués sur des téléphones mobiles en septembre 2017, soit une hausse de neuf points par rapport à la même période l’année dernière.

La France se place ainsi loin devant les Etats-Unis (29 %), le Royaume-Uni (23 %) et l’Allemagne (15 %). L’avance de la France sur le Royaume-Uni, souvent cité comme leader européen des achats mobiles, s’explique par l’importance, Outre-Manche, des achats sur tablette (près d’un tiers des ventes mobiles, contre à peine plus d’un sixième en France), qui n’ont pas été comptabilisés dans cette analyse.

Les OTA, grands gagnants de la bataille du smartphone

A ce jeu, ce sont les OTA (“online travel agencies”, de type Booking.com ou Expedia) qui remportent clairement la mise, laissant derrière eux leurs partenaires fournisseurs (chaînes hôtelières, compagnies aériennes, etc.). Ceux-ci réalisent en effet 37 % de leurs ventes sur smartphone, contre seulement 19 % pour les fournisseurs. Pis encore, les OTA creusent l’écart, avec une croissance de 54 % par rapport à l’année dernière, contre 46 % pour les fournisseurs.

Cette domination sans partage des OTA sur ce canal en forte croissance s’explique notamment par des investissements massifs dans les interfaces utilisateurs. “Nous innovons en permanence de manière à offrir à nos utilisateurs une expérience d’achat hors du commun”, déclare Priceline, maison-mère de Booking.com dans son rapport annuel. La recette ? “Des sites web et des applications faciles à utiliser, de manière à répondre aux besoins des consommateurs, tout en veillant à surpasser leurs attentes”.

Un exemple dont les fournisseurs auraient certainement intérêt à s’inspirer. En effet, si ceux-ci souhaitent éviter une pression accrue sur leurs marges due à l’omniprésence de ces intermédiaires, ils gagneraient certainement à investir à leur tour une plus grande part de leurs ressources pour garantir à leurs clients une expérience d’achat impeccable sur tous les écrans.

Source : Criteo

Méthodologie : analyse de 10 millions de réservations réalisées en France auprès de 28 acteurs du secteur du voyage en ligne. Les comparateurs (de type Kayak ou TripAdvisor) ont été exclus. Applications exclues.